Abstract
CONTEXTE
Médecins Sans Frontières Belgique a mis en place des diagnostics au point de service (DPS) pour le dépistage précoce d’un VIH avancé, et en présence de celle-ci, d’une TB et d’une cryptococcose, dans six centres de santé (Kasai, St Ambroise, St Joseph, Libondi, Lisanga et Kimia) à Kinshasa, République Démocratique du Congo (RDC).
OBJECTIF
Documenter leur contribution dans le diagnostic de ces affections.
MÉTHODE
Ceci est une étude transversale rétrospective sur des adolescents et adultes VIH-positif, admis avec suspicion d’un VIH avancé. Une comparaison 2 ans avant et 2 ans après installation des DPS a été réalisée.
RÉSULTATS
Au total, 745 et 887 patients étaient retenus respectivement avant et après l’installation des DPS. L’âge moyen était de 39,7 ans (déviation standard [DS] 12,04); 66% (n = 1 077) étaient des femmes. Les patients avec CD4 dosés étaient passés de 40,3% (n = 300) à 64,4% (n = 573) (P < 0,001). Après l’installation des DPS, ils variaient entre 47,8% (Lisanga) et 97,1% (Kasai). La proportion d’infection à VIH avancé était comparable (n = 158, 52,7% vs. n = 288, 50,3%; P = 0,779). Chez les patients avec un VIH avancé, la TB était dépistée chez 28,5% (n = 82), dont 41,5% (n = 34) de confirmation; la cryptococcose était dépistée chez 24,7% (n = 71), dont 9,9% (n = 7) de confirmation. Des disparités entre les centres étaient observés.
CONCLUSION
Les DPS ont augmenté l’accès des patients au dosage des CD4 et au diagnostic d’un VIH avancé dans les six centres dans la RDC. Cependant des actions sont requises pour améliorer cette performance, y compris le dépistage de la TB et de la cryptococcose.