Abstract
CONTEXTE
Dans un pays d’Afrique émaillé de violences de guerre, Médecins Sans Frontières appui deux hôpitaux régionaux de références, pour répondre aux urgences incluant le traitement des traumatismes par arme-à-feu. Il facilite l’accès aux soins et références qui sont régulièrement entravés pour des raisons non médicales.
OBJECTIF
Déterminer les facteurs influençant l’issue défavorable des cas référés pour traumatisme par arme-à-feu (décembre 2020–novembre 2021).
TYPE D’ÉTUDE
Ceci est une étude transversale utilisant des données collectées de routine.
RÉSULTATS
Au total, 381 patients, victimes de traumatisme par arme-à-feu étaient admis avec une moyenne d’âge de 29 ans ; 28,3% étaient des lésions des gravités sévères dont les lésions thoraco-abdominale et les fractures. La mortalité était 4,9% et les sortis contre-avis médical 7,9%. Les patients d’affiliation force irrégulière représentaient 45,4%, et avaient deux sur trois fois une référence non-aboutie pour des raisons non-médicales. Les patients avec des lésions sévères au triage : l’affiliation, force irrégulière et armée régulière avaient respectivement 2 (P < 0,01), 5,9 (P < 0,01) et 8,1 (P < 0,01) fois plus de risque d’avoir une issue défavorable.
CONCLUSION
Les cas graves causés par des blessures par arme-à-feu risquaient d’avoir plus d’une issue défavorable. Ceci était amplifié pour ceux d’une certaine affiliation, qui se voyaient plus souvent refuser l’accès aux soins de référence supérieur plutôt basé sur des raisons sociopolitiques que sur des raisons médicales.