Abstract
CONTEXTE
Une unité soutenue par Médecins Sans Frontières (MSF) qui prend en charge les patients avec un VIH avancé à l’Hôpital National de Donka, Conakry, Guinée.
OBJECTIF
Déterminer les facteurs liés à la survenue du décès chez les patients hospitalisés dans l’unité entre 2017 et 2021.
SCHÉMA
Ceci est une analyse rétrospective de données de routine des patients hospitalisés pour le VIH avancé.
RÉSULTATS
Au total, 3,718 patients étaient inclus, d’âge médian de 40 ans (IQR 33–51), dont 2,241 (60,3%) femmes. Le taux de moyen de décès était de 33,6% (n = 1,240). Il était passé de 40% en 2017 à 29% en 2021, sans être statistiquement significatif. La période la plus à risque de décès était les 25 premiers jours d’hospitalisation. Chez ces patients décédés, la TB (43,8%) et la toxoplasmose (11,4%) étaient les diagnostics les plus fréquents. Après analyse multivariée par régression de Cox, les facteurs associés au décès étaient un âge compris entre 25–49 ans (hazard ratio ajusté [HRa] 1,60 ; P = 0,002) ou 50 ans (HRa 1,80 ; P < 0,001), la présence de signes respiratoires (HRa 1,23 ;
P = 0,001) ou abdominaux (HRa 1,26 ; P < 0,001) et une réadmission (HRa 0,54 ; P < 0,001).
CONCLUSION
Les patients âgés de 25–49 ans, ou plus, ou présentant des signes respiratoires ou abdominaux requièrent une surveillance accrue car ils sont les plus à risque de décéder de la maladie, surtout pendant les 25 premiers jours d’hospitalisation.