The risk of cholera outbreaks spreading rapidly and extensively is substantial. Case-area targeted interventions (CATI) are based on the premise that early detection can trigger a rapid, localised response in the high-risk radius around case-households to reduce transmission sufficiently to extinguish the outbreak or reduce its spread, as opposed to relying on resource-intensive mass interventions. Current evidence supports intervention in a high-risk spatiotemporal zone of up to 200 m around case- households for 5 days after case presentation. Médecins Sans Frontières (MSF) started delivering CATI to people living within these high-risk rings during outbreaks in the Democratic Republic of the Congo in April 2022. We present the results of a prospective observational study designed to evaluate the CATI strategy, measuring effectiveness, feasibility, timeliness, and resource requirements, and we extract operational learnings.
METHODS
Between April 2022 and April 2023, MSF delivered the holistic CATI package in five cholera-affected regions. The package incorporated key interventions combining household-level water, sanitation, and hygiene measures, health promotion, antibiotic chemoprophylaxis, and single-dose oral cholera vaccination (OCV). We conducted a survey in each ring roughly 3 weeks after the intervention to estimate coverage and uptake of the different components. We measured effectiveness by comparing cholera incidence in the first 30 days between rings with different delays from primary case presentation to CATI implementation, using a Bayesian regression model and adjusting for covariates such as population density, age, and access to water and sanitation.
RESULTS
During the study, four MSF operational sections implemented 118 CATI rings in five sites. The median number of households per ring was 70, the median OCV coverage was 85%, and the median time from presentation of the primary case to CATI implementation and to vaccination was 2 days and 3 days, respectively. These characteristics varied widely across sites and between rings. No secondary cases were observed in 81 (78%) of 104 rings included in the analysis, and we noted a (non- significant) decreasing trend in the number of secondary cases with decreasing delay to CATI implementation, e.g. 1.3 cases [95% CrI 0.01–4.9] for CATI implementation starting within 5 days from primary case presentation, and 0.5 cases [0.03–2.0] for CATI starting within 2 days.
CONCLUSION
Our results show that rapid implementation of CATI with vaccination is feasible in complex contexts. The number of secondary cases was low when CATI was implemented promptly. This highly targeted approach may be an effective strategy to quickly protect people most at risk and is resource- efficient if implemented early to extinguish localised outbreaks before they require mass interventions.
CONTEXTE ET OBJECTIFS
Les épidémies de maladies évitables par la vaccination sont récurrentes en Guinée. En 2020, Matoto a enregistré 86% des cas de rougeole rapportés à Conakry. Cette étude avait pour objectif d’évaluer les occasions manquées de vaccination chez les enfants de 0-59 mois.
METHODES
Il s’agissait d’une étude transversale par entretien de sortie dans quatre établissements de santé (ES) de Matoto (Bernay Fotoba, Saint Gabriel, Tombolia, Dabompa) du 11-19 avril 2023. A été considéré comme OMV, tout enfant qui n'avait pas reçu les vaccins indiqués à l’issue de sa visite même s'il avait dépassé l'âge recommandé pour les recevoir selon la politique du pays.
Un échantillon de convenance par défaut a été utilisé avec au minimum, 100 enfants sélectionnés (50 âgés de 0-23 mois et 50 âgés de 24-59 mois) dans chaque ES. Les données ont été recueillies à l'aide d’un questionnaire anonyme standardisé MSF puis saisies dans une base de données Excel développé par MSF où les indicateurs ont été calculés automatiquement. Cette évaluation a reçu les approbations du comité national d’éthique et du comité d’éthique de MSF.
RESULTATS
Sur 357 enfants (0-23 mois=182 ; 24-59 mois=175) éligibles pour une vaccination, 300 ont présenté une OMV soit une prévalence des OMV de 84% (300/357). Parmi les enfants avec OMV, 53% (159/300) avait 24-59 mois. Ceux de 0-23 mois, cible du PEV, représentaient 47% (141/300). Le vaccin antirougeoleux (56%) et le vaccin antipoliomyélitique oral (50%) ont été les plus manqués. Nous notons que 41% (124/300) des enfants avec OMV étaient présents dans ces ES pour une vaccination. Le manque d’information (47%) et les ruptures de vaccins (38%) étaient les principales raisons invoquées par les participants pour justifier les OMV.
CONCLUSIONS
Nos résultats montrent la nécessité d’intégrer l’évaluation des OMV dans le système de santé en tant que processus de routine et d’assurer un approvisionnement constant et suffisant en vaccins et matériel de vaccination.
Improved vaccination coverage after two rounds of multi-antigenic catch-up vaccination in Mauritania
To describe missed opportunities for vaccination (MOV) among children visiting Médecins Sans Frontières (MSF)-supported facilities, their related factors, and to identify reasons for non-vaccination.
DESIGN
Cross-sectional surveys conducted between 2011 and 2015.
SETTING AND PARTICIPANTS
Children up to 59 months of age visiting 19 MSF-supported facilities (15 primary healthcare centres and four hospitals) in Afghanistan, Democratic Republic of the Congo, Mauritania, Niger, Pakistan and South Sudan. Only children whose caregivers presented their vaccination card were included.
OUTCOME MEASURES
We describe MOV prevalence and reasons for no vaccination. We also assess the association of MOV with age, type of facility and reason for visit.
RESULTS
Among 5055 children’s caregivers interviewed, 2738 presented a vaccination card of whom 62.8% were eligible for vaccination, and of those, 64.6% had an MOV. Presence of MOV was more likely in children visiting a hospital or a health facility for a reason other than vaccination. MOV occurrence was significantly higher among children aged 12–23 months (84.4%) and 24–59 months (88.3%) compared with children below 12 months (56.2%, p=0.001). Main reasons reported by caregivers for MOV were lack of vaccines (40.3%), reason unknown (31.2%) and not being informed (17.6%).
CONCLUSIONS
Avoiding MOV should remain a priority in low-resource settings, in line with the new ‘Immunization Agenda 2030’. Children beyond their second year of life are particularly vulnerable for MOV. We strongly recommend assessment of eligibility for vaccination as routine healthcare practice regardless of the reason for the visit by screening vaccination card. Strengthening implementation of ‘Second year of life’ visits and catch-up activities are proposed strategies to reduce MOV.
Objectif général
Estimer la couverture vaccinale contre la rougeole chez les enfants âgés de 6 mois à 59 mois après la campagne de vaccination de masse appuyée par MSF au mois de décembre 2018 dans la Préfecture de Kouroussa. Décrire la couverture vaccinale par groupe d'âge des antigènes inclus dans le programme national de vaccination du PEV chez les enfants âgées de 6 semaines à 59 mois [BCG, VPO, DTC-Hib-HepB, et fièvre jaune].
Objectifs spécifiques
- Estimer le nombre de doses reçues par enfant;
- Décrire les raisons de non vaccination;
- Décrire les moyens utilisés par la population pour s'informer de la campagne de vaccination.
Design
Il s’agit d’une enquête transversale en population dans la préfecture de Kouroussa, avec sondage aléatoire en grappe à deux degrés.
Population cible
La population cible était constituée des enfants de moins de 59 mois résidant dans la Préfecture de Kouroussa.
Résultats
L’enquête de couverture vaccinale s’est déroulée du 8 au 18 février 2019 dans les 12 sous-préfectures de Kouroussa. Au total 439 ménages et 1.340 enfants âgés de 0 à 59 mois ont été inclus dans l’enquête. Le pourcentage de rétention de la carte de vaccination est faible: 61,6% [95% IC 54,5 – 68,7] pour l’ensemble de l’échantillon. La plupart de l’échantillon est constitué d’enfants de plus de 23 mois [64%]. Le ratio masculin/féminin est de 1,0.
Rougeole: couverture vaccinale pour les enfants de 9 mois à 59 mois est de 94,1% [IC=91,5 – 96,6]. Par tranche d’âge, le groupe de 9 mois à 11 mois, est le seul dont la couverture est inférieure à 90%, mais restée supérieure à 85%. Parmi les enfants entre 12 et 23 mois la couverture est 93,5% [IC=89,2 – 97,9].
Les taux de couverture vaccinale, pour les autres différents antigènes2: après analyse, il a été observé que les résultats de la couverture vaccinale [basés sur la déclaration de la mère] chez les enfants âgées de plus de 23 mois risquaient être fortement affectés par le biais de la désirabilité sociale. Par conséquent, les résultats sont présentés comme suit pour BCG, Polio, Penta et Fièvre jaune:
- Enfants ≤ 23 mois : couverture vaccinale basée sur la carte de vaccination et les déclarations des mères
- Enfants ≥ 24 mois : Couverture vaccinale basée seulement sur la carte de vaccination
Parmi les enfants entre 12 et 23 mois, 93% ont reçu une vaccination BCG. Pour Polio et Penta, la première dose de chaque vaccin a été administrée respectivement à plus de 97% et 93% des enfants. Ce taux recule pour n’atteindre que 94% pour la deuxième dose de Polio et 90% pour Penta et entre 91% et 88% pour la troisième dose respectivement. Par rapport à la vaccination contre la fièvre jaune, la couverture est 67% pour les enfants entre 9 mois et 11 mois et 88% pour les enfants entre 12 mois et 23 mois.
Chez les enfants âgés de 23 mois, la couverture vaccinale ne prenant en compte que les cartes de vaccination varie de 38% pour la première dose de polio / penta et de 34% pour la troisième dose, 41% pour le BCG et 32% pour la fièvre jaune. Les principales raisons de non-vaccination sont regroupées comme Manque d’opportunité [36,5%], Obstacles [25,9%] et le manque de motivation [20,4%].
Les relais communautaires étaient la source principale d’information [54%] sur la campagne de vaccination de masse contre la rougeole menée par MSF en décembre 2018
Conclusions
- PEV assez performant.
- Couverture vaccinale des enfants de 12 à 23 mois très satisfaisante pour toutes les vaccinations [> 85%].
- Haut pourcentage d’enfants entre 12 et 23 mois complètement vaccinés [77,9% CI 95% : 71,2 – 84,6].
- Faible rétention de la carte de vaccination et / ou la carte de vaccination non mise à jour. [souvent plusieurs cartes de vaccination pour le même enfant].
- Les principaux motifs de non-vaccination sont liés à sont liés au manque d'opportunités [absence/voyage des enfants/parents] et d'obstacles [pas de poste de santé].
- La principale source d'information sur la campagne de vaccination contre la rougeole menée en décembre 2018 était les relais communautaires [54%].
- La couverture vaccinale contre la rougeole globale est de 94,1% [IC=91,5 – 96,6] et reste supérieure à 90% dans tous les groupes d’âge, à l’exception des enfants entre 9 et 11 mois.
During a measles epidemic, the Ministry of Public Health (MOH) of the Democratic Republic of the Congo conducted supplementary immunization activities (2016-SIA) from August 28-September 3, 2016 throughout Maniema Province. From October 29-November 4, 2016, Médecins Sans Frontières and the MOH conducted a reactive measles vaccination campaign (2016-RVC) targeting children six months to 14 years old in seven health areas with heavy ongoing transmission despite inclusion in the 2016-SIA, and a post-vaccination survey. We report the measles vaccine coverage (VC) and effectiveness (VE) of the 2016-SIA and VC of the 2016-RVC.
METHODS:
A cross-sectional VC cluster survey stratified by semi-urban/rural health area and age was conducted. A retrospective cohort analysis of measles reported by the parent/guardian allowed calculation of the cumulative measles incidence according to vaccination status after the 2016-SIA for an estimation of crude and adjusted VE.
RESULTS:
In November 2016, 1145 children (6-59 months old) in the semi-urban and 1158 in the rural areas were surveyed. Post-2016-SIA VC (documentation/declaration) was 81.6% (95%CI: 76.5-85.7) in the semi-urban and 91.0% (95%CI: 84.9-94.7) in the rural areas. The reported measles incidence in October among children less than 5 years old was 5.0% for 2016-SIA-vaccinated and 11.2% for 2016-SIA-non-vaccinated in the semi-urban area, and 0.7% for 2016-SIA-vaccinated and 4.0% for 2016-SIA-non-vaccinated in the rural area. Post-2016-SIA VE (adjusted for age, sex) was 53.9% (95%CI: 2.9-78.8) in the semi-urban and 78.7% (95%CI: 0-97.1) in the rural areas. Post 2016-RVC VC (documentation/declaration) was 99.1% (95%CI: 98.2-99.6) in the semi-urban and 98.8% (95%CI: 96.5-99.6) in the rural areas.
CONCLUSIONS:
Although our VE estimates could be underestimated due to misclassification of measles status, the VC and VE point estimates of the 2016-SIA in the semi-urban area appear suboptimal, and in combination, could not limit the epidemic. Further research is needed on vaccination strategies adapted to urban contexts.